L’Arthrose

C’est la seconde cause d’invalidité après les maladies cardio-vasculaires. Elle apparaît après 40 ans et se généralise après 65 ans. Son coût est estimé en France à environ un milliard d’euros.

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L’arthrose est une maladie du cartilage qui touche aujourd’hui près de 9 à 10 millions de français. C’est la seconde cause d’invalidité après les maladies cardio-vasculaires. Elle apparaît après 40 ans et se généralise après 65 ans. Son coût est estimé en France à environ un milliard d’euros. C’est la maladie qui remplit les cabinets d‘ostéopathie et de kinésithérapie face à laquelle, beaucoup sont aujourd’hui démunis. On soulage en essayant de remuscler, de réapprendre des gestes et surtout en faisant avaler aux patients des médicaments au long court.
La Programmation Neuro Fonctionnelle propose de comprendre, au-delà des simples mécanismes physiopathologiques, la qualité du terrain sur lequel la pathologie se développe afin d’apporter un traitement efficace.

Physiologie du cartilage

Le cartilage est un tissu non vascularisé et non innervé qui recouvre les épiphyses des os longs. Ses propriétés biomécaniques assurent à sa surface un coefficient de friction extrêmement bas et permettent le glissement des pièces articulaires entres elles. Ceci est permis par la composition protéique de la matrice extracellulaire synthétisée par les chondrocytes (seules cellules de ce tissu).

Cette matrice est composée d’un réseau de fibres de collagènes (de type II) qui enserrent dans ses mailles des protéoglycanes à fort pouvoir hydrophile. Le principal composant du cartilage est donc l’eau qui représente en masse 70 % du poids humide de ce tissu, mais en fonction, 99% des molécules présentes.

L’eau constitutive de ce maillage permet donc la mise sous tension d’une structure d’eau morphogénique fonctionnant comme un cristal « liquide » capable d’absorber des chocs violent tout en se régénérant continuellement. On peut donc affirmer que seule la bonne structuration fonctionnelle de l’eau autour des protéoglycanes et des collagènes témoigne d’un cartilage en bonne santé.

Apparition du cartilage arthrosique

L’arthrose n’est pas liée à une usure mécanique du cartilage. Le « j’ai trop bougé, couru, porté, dans ma vie » n’est en aucun cas la cause ; nos articulations sont faites pour rester saines toute la vie.

Les lésions d’érosion et de fissuration observées sur le cartilage sont le fruit d’un déséquilibre entre l’activité de destruction et de reconstruction du cartilage par les chondrocytes.

Dans un environnement normal, la cellule chondrocytaire entretient le cartilage en détruisant et recyclant les molécules dégradées et en synthétisant de nouvelles molécules comme les protéoglycanes ou des facteurs de croissances. A savoir que la demi-vie des protéoglycanes est de 1 000 jours tandis que le renouvellement du collagène de type II est quasiment nul.

Sous l’influence de facteurs divers (le stress, mais aussi les tensions musculaires permanentes, la rigidification des fascias,) les chondrocytes vont « être activés » dans leur action de destruction des vieilles structures.

Il sécrète alors des protéases capables de dégrader la matrice cartilagineuse tout en synthétisant des protéoglycanes et des collagènes mais de moins « bonne qualité ». En effet, ses molécules absorbent moins d’eau et donc génèrent un amorti beaucoup moins performant. Il arrive également que les chondrocytes meurent par apoptose (mort volontaire programmée). L’ensemble de ces deux éléments aboutit in fine à la dégradation de la matrice cartilagineuse.

L’arthrose se caractérise donc macroscopiquement et histologiquement par des altérations du cartilage articulaire sous forme d’érosions et de fissures qui peuvent mettre à nu l’os sous-chondral. Il y a donc une perte caractéristique de l’eau dans la structure et la fonction amortissante de l’articulation s’écroule.

À ces lésions du tissu cartilagineux s’ajoutent peu à peu des réactions osseuses, comme la condensation de l’os sous-chondral, des géodes intra-osseuses, des ostéophytoses et une inflammation de la membrane synoviale (synovite). Il y a au final une altération quantitative et qualitative du liquide synovial qui altère encore plus les propriétés biomécaniques du cartilage. L’arthrose touche donc à terme l’ensemble de l’articulation et pas seulement le cartilage.

Les causes de l’Arthrose

1/ Les arthroses primitives, pour lesquelles aucun facteur pathologique causal évident n’a été mis en évidence, sinon le stress lié aux facteurs de vie comme : une alimentation non adaptée, des angoisses chroniques, un sommeil perturbé, des polluants, des pesticides, des hormones, des antibiotiques, des médicaments, etc.
2/ Les arthroses secondaires. Les pathologies ou les facteurs physiologiques sont :

  • la vieillesse : en effet, avec l’âge les chondrocytes doivent remanier plus d’ancien cartilage et parallèlement l’individu est soumis à une bio-accumulation de beaucoup plus de produits perturbants (voir plus haut). Le tout entraîne les chondrocytes à détruire le cartilage et à le reconstruire avec des molécules mal adaptées.
  • l’hérédité : des facteurs génétiques interviennent dans le développement de certaines arthroses, en particulier celle des doigts.
  • des pathologies locales : elles sont à l’origine du développement d’une arthrose ou la favorisent en raison des excès de contraintes mécaniques qu’elles génèrent et (ou) des altérations qu’elles provoquent, comme l‘ostéochondrite, la luxation congénitale de hanche, la dysplasie luxante de hanche, l’épiphysiolyse de hanche, la protrusion acétabulaire (hanche), l’ostéonécrose aseptique (ONA), le traumatisme du cartilage,  la fracture articulaire, la chondrocalcinose, l’arthropathie apatitique et goutteuse, l’arthrite septique, l’ostéo chondromatose …
  • des facteurs mécaniques comme : L’obésité (genou++, hanche+), l’inégalité importante des membres inférieurs ( > à 3 cm), le varus ou valgus important d’un genou, le syndrome d’hyper-mobilité, le sport de compétition (hanche, genou) ;
  • des pathologies générales qui sont à l’origine de lésions chondrales ou sous-chondrales qui peuvent évoluer ensuite sur un mode arthrosique comme les maladies métaboliques auto-immunes (polyarthrite rhumatoïde, maladie de Paget, acromégalie, arthropathies nerveuses).

Il est important de noter que les arthroses le plus souvent primitives sont celles qui touchent la hanche, le genou et les articulations digitales. En revanche, l’arthrose de l’épaule, du coude, du poignet et de la cheville est exceptionnellement primitive.

Les traitements usuels

Prises médicamenteuses : Selon les recommandations internationales récentes, les traitements médicamenteux symptomatiques de première intention sont le paracétamol et les AINS.

  • Le paracétamol est l’antalgique de référence compte tenu de sa faible toxicité lors de prise au long cours. Il doit être utilisé à dose suffisante (3 à 4 g/j) avant de conclure à son inefficacité.
  • Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) classiques sont des antalgiques efficaces. Cependant, la gravité potentielle de leurs effets secondaires cardiovasculaires et digestifs lors d’administrations prolongées implique une prescription prudente et doit faire préférer leur utilisation en cures courtes.
  • Les antalgiques opiacés faibles du palier II (codéine, tramadol …) sont à envisager lorsque paracétamol et AINS sont inefficaces. Leur utilisation se heurte cependant à la fréquence d’effets secondaires.
  • Les antalgiques de palier III (morphiniques forts) n’ont théoriquement pas leur place dans le traitement de l’arthrose, compte tenu de l’importance de leurs effets indésirables lors de prises au long cours.
  • Les anti-arthrosiques symptomatiques d’action lente (AASAL) peuvent être utilisés dans la pathologie arthrosique : ce sont des médicaments pour lesquels une efficacité symptomatique rémanente, modeste, après un délai d’action de plusieurs semaines a le plus souvent été démontrée. Sont classés dans cette catégorie, les insaponifiables de soja et d’avocat (Piasclédine), la diacerhéine (Art 50, Zondar), l’acide chondroïtine sulfurique (Chondrosulf, Structum) et les acides hyaluroniques.
  • Traitements percutanés : Les AINS locaux se limitent à l’arthrose du genou et des petites articulations, en particulier digitales. Compte tenu d’un profil de tolérance excellent, en dehors de rares réactions locales, ces thérapeutiques sont recommandées.
  • Les infiltrations sont largement utilisées pour le traitement de l’arthrose. Ces infiltrations nécessitent une asepsie rigoureuse. Les infiltrations d’acide hyaluronique sont faites majoritairement dans la gonarthrose, de préférence dans un genou sec. Leur efficacité est controversée. Il faut attendre de ces infiltrations une antalgie modeste, différée mais rémanente (plusieurs mois).

Mesures non médicamenteuses

  • Le lavage articulaire du genou est réalisé en cas d’échec du traitement infiltratif. Il a pour objectif d’éliminer les débris cartilagineux de la cavité articulaire en lavant l’articulation à l’aide de sérum physiologique.
  • L’amaigrissement est un point important du traitement. Il apporte une antalgie modérée, mais permet de limiter les contraintes sur les autres articulations indemnes.
  • La kinésithérapie. Il faut renforcer le quadriceps et lutter contre le flessum dans l’arthrose fémoro-tibiale. En cas d’arthrose fémoro-patellaire, la kinésithérapie consiste en une rééducation isométrique des axes internes de façon à réaxer la rotule. Dans la coxarthrose, il faut entretenir les mobilités articulaires et la trophicité musculaire quadricipitale.
  • Les mesures ergonomiques sont d’éviter le port de charges lourdes, les marches et les stations debout prolongées. Le port de semelles souples et, si besoin, l’aide d’une canne côté sain peuvent être utiles. Pour l’arthrose digitale le port d’orthèse d’immobilisation à une visée antalgique et prévient les déformations de la rhizarthrose (Arthrose du pouce) et de l’atteinte des IPD (Articulations interphalangiennes distales).
  • Traitement chirurgical. L’échec d’un traitement médical bien conduit constitue l’indication du traitement chirurgical surtout à la coxarthrose, la gonarthrose et la rhizarthrose. Quelques milliers d’opérations par an.

Les traitements dans la Programmation Neuro Fonctionnelle (P.N.F)

Un Bilan complet

Il est nécessaire de comprendre sur quel terrain la pathologie arthrosique se développe afin de suivre un traitement adapté au long cours. Les fonctions cérébrales sont déterminantes car nous avons découvert que les fonctions droites développent un terrain propice à l’arthrose primitive. Quand l’arthrose touche une fonction gauche, c’est toujours secondairement et très souvent les signes cliniques vont évoluer lentement et les poussées douloureuses seront plus simples à gérer que chez les fonctions droites où le terrain va facilement permettre la survenue des crises inflammatoires.

  • Les outils antidouleurs locorégionales
  • Le patch Stimcare. Il est de loin le plus simple à utiliser avec des résultats de soulagement probant. Il suffit de l’appliquer directement sur l’articulation arthrosique en entourant la capsule articulaire.Voir stimcareonline.com/arthro

Pour les grosses articulations, nous appliquons en parallèle un protocole d’équilibration des chaines musculaires afin de détendre les trois grandes ceintures. Il est indiqué d’appliquer les patchs pendant 22 jours pour avoir un effet durable. (Attention, la durée d’action des patchs étant de 10-12 jours, il faut penser à les renouveler une fois. S’ils venaient à se décollaient avant, il est possible de les recoller avec un collant du commerce.)

Le patch utilise la technologie eNOsyntex qui va agir en drainant les excès de liquide synoviale et faire chuter le mécanisme d’inflammation. Cela permet aux chondrocytes et aux autres cellules adjacentes de diminuer le largage de cytokines (protéases) et de favoriser la cicatrisation du cartilage existant, permettant la restructuration de l’eau morphogénique au sein de la structure protéique.

Outre l’action biologique, la recherche fondamentale démontre aujourd’hui que les infrarouges permettent également à l’eau morphogénique de se former plus facilement, augmentant ainsi le pouvoir d’hydratation de la structure cellulaire, en utilisant l’eau de gonflement du liquide synovial. On a ainsi, une autre voie pour éliminer les œdèmes articulaires tout en réhydratant correctement la matrice cartilagineuse.

  • La thermothérapie humide couplée. En cas de crise inflammatoire aigüe avec œdèmes chauds associés. En effet, il est insuffisant de seulement poser une poche de glace dans un torchon sur l’articulation douloureuse. Si l’effet immédiat ressenti soulage, quoiqu’il en soit douleur et chaleur reviennent très rapidement avec parfois des effets rebonds dévastateurs.

La thermothérapie humide couplée se présente ainsi : Entourer l’articulation d’un torchon mouillé et d’une ou deux poches de glace au-dessus. Le froid va alors pénétrer en profondeur provoquant au bout de quelques minutes une ischémie réactive liée aux mécanismes de la gelure. Pour contrer ce phénomène naturel, il faut déposer un autre torchon humide sur le foie recouvert d’une bouillotte à 45°C. La chaleur va donner une contre information au système nerveux qui va, à l’inverse, apporter du sang dans la zone froide. Les macrophages vont pouvoir faire leur travail de nettoyage plus aisément et le soulagement apporté est durable. Pour un genou, poignet, coude, cheville, hanche, dos, appliquer les deux pôles (chaud et froid) pendant au moins 2 heures, une à deux fois par jour.

  • Les emplâtres. Beaucoup préconise des emplâtres nocturnes à l’argile. Avec l’expérience, nous nous sommes rendus compte que les emplâtres au chlorure de magnésium étaient de loin bien plus efficaces. Il faut les appliquer plusieurs nuits durant 7 jours minimum.
  • Les huiles essentielles. 4 huiles sont préconisées seules ou en associations en fonction des cas :
  1. La gaulthérie couchée ; l’antalgique réchauffant et anti-inflammatoire
  2. L’eucalyptus citronné pour limiter l’inflammation grâce au citronellal qu’il contient
  3. Le genévrier, puissant antalgique grâce aux monoterpènes qu’il contient
  4. Le romarin à camphre, qui potentialise l’effet des autres actifs qui lui sont associés et prolonge ainsi leur effet dans le temps
  • Les outils antidouleurs au long cours
  • L’alimentation adaptée au fonction droite. Le terrain de prédilection de l’arthrose étant la fonction droite, on trouve évidemment plus de patients dans cette fonction (90%). Les 10% étant en fonction gauche et touchés par l’arthrose, le sont toujours de manière secondaire (après une fracture, une chute hormonale, un diabète, un cancer, etc…).

Dans tous les cas, nous allons favoriser le régime adapté à la fonction droite qui peut se résumer ainsi :

  • 2 repas par jour (jeun intermittent),
  • Arrêt strict des laitages (Fromages, laits, yaourts …),
  • Arrêt des protéines plastiques comme le gluten (pâtes, pains, viennoiserie, boulgour, semoule…), le maïs, les viandes brulées, les légumes grillées, …
  • Arrêt des sucre saccharose et fructose (tous les desserts du commerce, sodas, bonbon). Seul le miel est conseillé.
  • Préférer les cuissons douces (à l’eau, vapeur, à l’étouffée) et manger le plus souvent cru.
  • Boire de l’eau faiblement minéralisée (résidus à sec <100mg/l). 1 à 2 verres à la levée, dans la matinée, dans l’après-midi et au coucher.
  • Arrêt strict de la bière, du vin blanc, du champagne et des spiritueux. Seul le vin rouge est autorisé.
  • Tous les légumes sont autorisés crus ou cuits.
  • Tous les fruits crus seulement.
  • Manger chaque jour des oléagineux et varier les huiles de premières pressions à froid (en bouteille fumée) comme colza, sésame, lin, tournesol, courge, et autres.
  • Viandes, poissons et œufs à conditions qu’ils ne soient ni grillés, ni trop secs.
  • L’activité physique. Il est impératif de ne pas perdre l’activité physique, car bien loin d’user les articulation, le mouvement permet la réhydratation des tissus cartilagineux. Privilégier la marche (si possible au soleil).

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