Syndrome de l’intestin irritable (SII)

Les symptômes du syndrome de l’intestin irritable sont des motifs très fréquents de consultations et ont un retentissement économique certain (absentéisme, examens complémentaires, médicaments). Le syndrome de l’intestin irritable constitue donc, en dépit de son apparente bénignité, un véritable problème de santé publique.

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1- INTRODUCTION

La colopathie fonctionnelle, encore appelée syndrome de l’intestin irritable, est une affection fréquente qui se définit par la coexistence de douleurs abdominales chroniques et de troubles du transit (constipation, diarrhée, alternance des deux) qui se majorent lors des poussées douloureuses idiopathiques. Si cette affection n’engage pas le pronostic vital, elle altère significativement et de façon chronique la qualité de vie des personnes qui en souffrent. De ce fait, les symptômes du syndrome de l’intestin irritable sont un motif très fréquent de consultations et ont un retentissement économique certain (absentéisme, examens complémentaires, médicaments). Le syndrome de l’intestin irritable constitue donc, en dépit de son apparente bénignité, un véritable problème de santé publique. Des progrès récents sont intervenus dans la compréhension de la physiopathologie des symptômes ouvrant de nouvelles perspectives thérapeutiques.

2- EPIDEMIOLOGIE

La prévalence du syndrome de l’intestin irritable dans la population générale est d’environ 15 % et un tiers d’entre eux consultent un médecin. La prépondérance féminine de l’affection est bien établie avec un sex-ratio d’environ 2 à 3 pour 1. Le diagnostic est porté en général entre 30 et 40 ans mais l’âge réel de début des symptômes est habituellement plus précoce. Dans 1 à 2 cas sur 10, le syndrome de l’intestin irritable apparaît au décours d’un épisode de gastroentérite aiguë.

PHYSIOPATHOLOGIE

C’est une maladie multifactorielle qui implique des perturbations de la motricité et des troubles de la sensibilité digestive pouvant être favorisés par un état inflammatoire intestinal à minima, des facteurs endoluminaux (flore bactérienne, nutriments) et enfin des facteurs psychologiques qui modulent l’expression clinique des troubles sensitifs et/ou moteurs ainsi que leur vécu et qui conditionnent l’importance du recours aux soins.

LES TROUBLES DE LA MOTRICITÉ DIGESTIVE

Des troubles moteurs ont été décrits au niveau de l’intestin grêle et du côlon rendant la terminologie « colopathie fonctionnelle » impropre. On parle désormais du « syndrome de l’intestin irritable ». Au niveau de l’intestin grêle, les troubles de la motricité concernent à la fois la motricité inter-digestive et post-prandiale.
Dans le côlon, les perturbations motrices s’observent surtout après la prise d’un repas. Certains patients atteints du syndrome de l’intestin irritable, en particulier les diarrhéiques, ont une réponse motrice recto-sigmoïdienne à l’alimentation plus marquée et/ou anormalement prolongée.
Avec l’alimentation, le stress est un second facteur identifié pouvant déclencher des troubles de motricité.

LES TROUBLES DE LA SENSIBILITÉ VISCÉRALE

Elle affecte au moins 60 % des malades, surtout ceux souffrant d’une forme diarrhéique. Cette hypersensibilité amène les malades à percevoir de façon pénible des phénomènes physiologiques normaux comme la distension intestinale par les gaz ou des contractions intestinales. Il s’agit d’une altération spécifique de la sensibilité viscérale car la sensibilité somatique reste normale. Son origine demeure mal comprise.

INFLAMMATION ET FLORE

L’écosystème intestinal joue très vraisemblablement un rôle dans les troubles du transit et dans le déclenchement et l’entretien de la douleur abdominale. L’écosystème intestinal normal est composé d’une flore dominante et d’une flore de passage, transitoire, d’origine exogène. Elle exerce également une activité catabolique vis-à-vis de nombreux substrats d’origine exo- ou endogène et favorise la production de gaz et d’acides gras à chaînes courtes par des processus de fermentation colique. Les acides gras à chaînes courtes et les gaz modulent la motricité digestive, notamment iléo-colique, et influencent directement le fonctionnement des cellules épithéliales et immunitaires intestinales.

INFLUENCE DES TROUBLES PSYCHOLOGIQUES

Les aspects psychologiques du syndrome de l’intestin irritable ne peuvent être oubliés. En effet, une névrose d’angoisse ou phobique, un état dépressif, des évènements de vie douloureux (divorce, deuil, histoire d’abus sexuel qui est identifiée chez près des 30 % des malades), une exposition régulière à des événements stressants sont des facteurs significativement associés à une plus grande sévérité des symptômes et à une moins bonne réponse au traitement.

CLINIQUE

  • La douleur est le maître symptôme et le principal motif de consultation, avec derrière le ballonnement abdominal. Elle siège le plus souvent au niveau des fosses iliaques, préférentiellement à gauche, ou de l’hypogastre. Elle peut-être aussi de topographie épigastrique, se localiser dans l’un des deux hypochondres ou dessiner le cadre colique. La douleur est souvent matinale (douleur « réveil matin ») ou après les repas et disparaît la nuit. Son évolution est intermittente, par crises de quelques heures à quelques jours. Elle est habituellement soulagée par l’émission de gaz et/ou de selles, augmentée par le stress ou une anxiété et elle est calmée par les périodes de repos, notamment les vacances mettant en exergue l’importance de l’aspect psychologique dans cette maladie. Dans d’autres cas, les malades décrivent une douleur plus diffuse de type brûlure quasi continue pouvant exister la nuit, perturbant alors le sommeil.
  • Le second grand motif de consultation est le ballonnement abdominal qui peut être une simple gêne qui rend pénible le port de vêtements ajustés, en particulier après les repas. Au maximum, il s’agit d’une tension permanente, difficilement supportable. Comme la douleur, le ballonnement peut être amélioré de façon transitoire par l’émission de gaz et/ou de selles. Les troubles du transit sont constants.
  • La constipation, définie par un nombre de selles hebdomadaires inférieur à 3, est la plus habituelle. Elle peut être entrecoupée de selles liquides évocatrices d’une fausse diarrhée car précédées par l’émission de bouchons de selles dures ou scyballes.
  • La diarrhée est faite de plusieurs selles liquides, uniquement diurnes, souvent matinales et postprandiales. Le besoin impérieux et la présence de résidus alimentaires, notamment végétaux, sont deux éléments qui caractérisent une diarrhée de type moteur. Une alternance diarrhée-constipation est également possible.

DIAGNOSTIC PRATIQUE

INFLUENCE DES TROUBLES PSYCHOLOGIQUES

La clinique et notamment l’interrogatoire jouent un rôle important pour le diagnostic du syndrome de l’intestin irritable qui est évoqué sur 3 arguments :

  • Existence de troubles digestifs chroniques,
  • Absence d’altération de l’état général (en particulier absence d’amaigrissement)
  • Normalité de l’examen clinique qui reste pauvre.

La palpation abdominale peut réveiller la douleur, notamment au niveau des fosses iliaques. La sensation pénible de ballonnement contraste avec un abdomen plat.

TRAITEMENTS CLASSIQUES

Les médicaments

Il s’agit d’une étape souvent décevante pour le clinicien et surtout pour le malade !
Les guérisons ou les améliorations spectaculaires durables sont inhabituelles.
Faute de traitement curatif, le seul but de la prise en charge consiste à améliorer le confort somatique (avant tout diminuer la douleur) et psychologique. Le caractère fluctuant des symptômes et un fort effet placebo (voisin de 40 %) rendent difficile l’appréciation de l’efficacité des médicaments, que seuls des essais thérapeutiques randomisés contre placebo et en double aveugle peuvent évaluer.
En pratique clinique, si l’efficacité à court terme de certains médicaments se vérifie souvent, son maintien à long terme est plus aléatoire.

Les médicaments antalgiques antispasmodiques

Ils demeurent le traitement de première intention même si les essais cliniques n’ont pas vraiment observé une supériorité thérapeutique par rapport au placebo.

  • Les pansements gastro-intestinaux font partie des moyens médicamenteux possibles même si leur efficacité réelle demande à être confirmée.
  • L’utilisation d’antidépresseurs tricycliques, à faibles doses, apporte chez certains malades un bénéfice réel, avec des effets secondaires limités.

Les médicaments régularisant le transit

o Les laxatifs cherchent à favoriser le transit et/ou à ramollir les selles pour faciliter leur expulsion. Les laxatifs osmotiques à base de polyéthylène glycol (Forlax, Movicol, Transipeg) ou de sucres (Duphalac, Importal) sont les plus employés. Cette dernière classe, comme les mucilagineux à base de gomme (Spagulax, Transilane) peut majorer la sensation de ballonnement abdominal.

o Les anti-diarrhéiques : Il s’agit essentiellement d’opiacés synthétiques type lopéramide (Arestal, Imodium) qui agissent en inhibant la motricité et en augmentant la capacité du tube digestif à stocker les liquides.

Traitement du ballonnement abdominal.

Aucun médicament n’a fait la preuve de son efficacité sur ce symptôme (ni le charbon ni le polysilane)

Prise en charge psychologique

Dans cette maladie multifactorielle, où le système nerveux central joue un rôle important, notamment dans la genèse de l’hypersensibilité, cette approche ne peut être négligée. Ses résultats sont très mal évalués mais quelques essais suggèrent qu’elle pourrait augmenter le nombre de malades améliorés par le traitement médicamenteux. L’hypnose, la relaxation, la sophrologie sont autant d’alternatives.

TRAITEMENTS PNF

Un bilan complet

Il est nécessaire de comprendre sur quel terrain l’intestin irritable se développe afin de suivre un traitement sur-mesure et adapté au long cours.
Le terrain se divise en quatre groupes fondamentaux dépendant de l’utilisation prépondérante du système sympathique et de la fonction cérébrale dominante. En effet, nous utilisons tous de manière prépondérante le système ortho ou para sympathique, le cerveau droit et le cerveau gauche, nous amenant à 4 morphotypes fondamentaux :

  • l’Ortho Gauche ou OG,
  • le Para Droit ou PD
  • le Para Gauche ou PG
  • et l’Ortho Droit ou OD

Nous avons découvert que ce sont les fonctions gauches qui développent un terrain propice aux irritabilités intestinales, alors que les fonctions droites vont en général, avoir des signes pathologiques associés bien visibles, comme dans la maladie de Crohn, ou la rectocolite hémorragique.
Les fonctions Para ont souvent plus de ballonnements et les ortho des douleurs plutôt aigües et passagères.
Chaque morphotype est propice au développement d’un réaction caractéristique. Il est ainsi intéressant de connaître pour pouvoir choisir le traitement le plus adapté.

Les outils antidouleurs locorégionaux : Les patchs infrarouges Stimcare

Ils sont de loin les outils les plus simples à utiliser avec des résultats de soulagement probant.

  • On conseille dans un premier temps de coller les patchs directement sur les zones douloureuses.
    En effet le renvoi des infrarouges endogènes va accélérer le flux microcirculatoire et avoir une action de relâchement sur les muscles lisses.
  • Pour des gènes diffuses, ne pas hésiter à suivre le protocole proposé sur le site :
    https://www.stimcareonline.com/univers/genes-fonctionnelles-intestin/
    Les 3 points proposés correspondent à des « points clés de commandes » du colon et de l’intestin grêle.
  • Il est également possible d’ajouter un patch sur l’estomac, voir dans le dos pour des douleurs projetés au niveau des reins.
  • Des thérapeutes formés sont capable de faire du « sur-mesure » en fonction de différents tests physiques déterminant votre terrain, ce qui les aiguillera vers des points viscéraux à distance (pieds, jambes), sur des points psycho-émotionnels, voir sur un maillage avec d’autres perturbations associées.

Le régime alimentaire : privilégions celui de la fonction gauche dans le syndrome de l’intestin irritable

Ils sont de loin les outils les plus simples à utiliser avec des résultats de soulagement probant.

– On conseille dans un premier temps de coller les patchs directement sur les zones douloureuses.
En effet le renvoi des infrarouges endogènes va accélérer le flux microcirculatoire et avoir une action de relâchement sur les muscles lisses.

– Pour des gènes diffuses, ne pas hésiter à suivre le protocole proposé sur le site :
https://www.stimcareonline.com/univers/genes-fonctionnelles-intestin/
Les 3 points proposés correspondent à des « points clés de commandes » du colon et de l’intestin grêle.

– Il est également possible d’ajouter un patch sur l’estomac, voir dans le dos pour des douleurs projetés au niveau des reins.

– Des thérapeutes formés sont capable de faire du « sur-mesure » en fonction de différents tests physiques déterminant votre terrain, ce qui les aiguillera vers des points viscéraux à distance (pieds, jambes), sur des points psycho-émotionnels, voir sur un maillage avec d’autres perturbations associées.

Le régime alimentaire : privilégions celui de la fonction gauche dans le syndrome de l’intestin irritable

Il est impératif de ne pas perdre l’activité physique, car le mouvement permet via la ventilation un massage physiologique de l’ensemble des intestins. Privilégier la marche (si possible au soleil) quotidienne, la course, les étirements réguliers et plus largement les activités sportives pluri hebdomadaires.

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